Rassembler, raconter, organiser les souvenirs familiaux
devient urgent quand on se rend compte que la vie a
plus changé au cours des trente dernières années que
pendant tout le siècle qui avait précédé. Dans ce siècle
nouveau, qui est celui de la vitesse, de l'information
immédiate, l'oubli devient presque instantané. La vie
de famille prête de moins en moins aux discussions
entre générations.
C'est quand on avance en âge qu'on constate à quel
point la mémoire s'érode, et qu'il ne nous reste jamais
autant de temps qu'on le souhaiterait, pour
transmettre ce qu'on sait à ceux qui vont nous suivre.
Avec l'informatique, les réseaux sociaux, internet, on
est dans l'immédiat, mais tout cela est volatile et ne
raconte pas vraiment les gens.
Dans le même
temps, la pratique
de la généalogie se
développe et
témoigne du besoin
de se définir dans
une histoire, dans
une lignée.
Se rattacher à des
origines, à une
histoire, c'est mieux
se connaître, parce
qu'on peut se situer
dans un contexte.