La famille, c'est notre
enracinement naturel, le
point de départ de
toutes les vies, de toutes
les histoires. Elle nous
marque, elle nous
façonne, dans notre
enfance et dans notre
devenir d'être humain.
Au départ, c'est dans la
stricte intimité de la
famille nucléaire que
chacun fait ses premiers
apprentissages. Ce qui
caractérise cette cellule,
c'est sa bienveillance, le
confort, la sécurité
qu'elle apporte à l'être
qui vient d'éclore à la vie.
Les parents, la fratrie,
favorisent l'éclosion de
la conscience et
apportent un premier
regard sur le monde.
Une grande famille est
sans doute une plus
grande chance, car en
entre le monde
extérieur de la vie
sociale, et celui du cocon de départ, il y a, pour ceux qui ont cette chance, un degré
intermédiaire, qui est celui de la famille élargie, grands-parents, oncles, tantes,
cousins, cousines. Certains la vivent comme une tribu, d'autres d'une manière plus
relâchée, mais c'est encore le lieu d'un accueil bienveillant, qui apporte plus
d'indulgence que le reste de la société.
On développe au sein de la famille, avant tout, un potentiel humain, de respect,
d'amour, de confiance en soi et en autrui. L'avantage est que la famille pardonne les
erreurs, qu'elle est intégratrice.
L'enfant, quand il fait ses premiers pas, se lance parce qu'il sait qu'il y a des bras
aimants pour parer sa chute. Il sait aussi que ses progrès vont susciter de
l'enthousiasme, et ce moteur peut se révéler puissant, car c'est d'abord aux siens
qu'on a envie de faire plaisir.
Il y a des traditions
familiales qui s'affirment
tout au long des
générations, des systèmes
de valeurs, qui nous sont
proposés par l'engagement
de nos aînés. Même, si cela
paraît désuet au vingt-et-
unième siècle, c'est dans
cet univers qu'on peut
puiser des valeurs et des
ressources morales
qui guideront l'individu tout au long de son existence. Cela passe, d'ailleurs,
beaucoup plus par l'exemple que par le discours. On apprend plus de ceux qui
pratiquent la générosité que de ceux qui se contentent de la prêcher...